C’est sûr que c’est difficile d’avoir confiance dans le processus physiologique de la naissance quand on a grandi dans un modèle de société qui considère que le corps humain est défaillant par nature,
qu’il a besoin de (nombreuses) injections de produits (toxiques) pour être protégé de maladies,
qu’il est à la merci d’organismes microscopiques qui pourraient mettre en danger sa survie,
qu’il est dépendant de potions (toujours toxiques) pour se soigner,
qu’il aura à en consommer plusieurs fois par an pendant toute sa vie et que heureusement qu’il y a la sécu pour payer.
Un monde où l’on apprend que l’enfant naît imparfait, vide, voire mauvais et qu’il faut le dresser et lui déverser à l’entonnoir de gavage un enseignement spécifique et arbitraire pour le remplir et en faire quelqu’un de « bien ».
Forcément c’est difficile.
C’est pourquoi il ne s’agit pas juste de prôner la naissance respectée, de protester contre les violences obstétricales ou encore de s’indigner de la condition des sages-femmes.
Il est indispensable de changer complètement de paradigme à tous les niveaux, c’est tout notre conditionnement sur la vie, la mort, la santé, et le reste qu’il faut déconstruire.
Cela peut demander un gros travail, et ne pas être facile ni confortable, il faudra faire le deuil de beaucoup de croyances, mais rien ne changera si on ne change pas nous-même.
Et c’est pas un projet de naissance qui sauvera qui que ce soit.