Les émotions, la joie, la colère, la peur, la tristesse
Il y avait un truc qui n’était pas clair pour moi au niveau de ma compréhension des émotions et récemment une amie m’a donné la pièce du puzzle qui me manquait pour que tout fasse sens. J’en suis tellement émerveillée que j’ai envie de vous partager ça !
Si vous me suivez un peu, vous savez que je suis régulièrement irritée et insatisfaite par la littérature jeunesse, et un des thèmes qui n’est jamais traité comme je le voudrais est celui des émotions. Même dans les livres soit disant subtils et bienveillants, certaines émotions sont décrites de façon négatives, la colère est souvent présentée comme indésirable par exemple et ça ce n’est juste pas acceptable pour moi.
Il est évident que toutes les émotions ont leur place et leur rôle, qu’elles ont un message pour nous qui nécessite d’être entendu.
Je cherche encore le livre pour enfant qui explique ça d’ailleurs, si vous connaissez !
Mais même si toutes les émotions sont légitimes je ne pouvais pas m’empêcher de me demander pourquoi parmi les 4 émotions principales, seulement une était agréable ?
Certes les autres ne sont pas « négatives » mais elles sont tout de même la majorité du temps très inconfortables.
Est ce notre prisme de vision négatif qui nous fait omettre de notre liste d’autres émotions agréables ?
Ou alors est-ce notre perception de la colère, de la peur et de la tristesse qui est biaisée et nous fait émettre un jugement de valeur erroné à leur sujet ?
Je piétinais et aucune de ces suppositions ne me satisfaisaient.
Et c’est là que ma copine m’a apporté la lumière. Dès qu’elle a parlé tout a cliqué en moi, c’est si évident et ça explique tellement de choses !
Il n’y a que trois émotions principales : la colère, la peur, la tristesse.
La joie n’est pas une émotion. La joie c’est notre état basal !
Mais oui purée ! On n’est pas ballotés du plus au moins avec une espèce d’état neutre au milieu ou rien ne se passe qui serait notre normalité. C’est ridicule. Comment n’ai je pas conscientisé ça plus tôt ?
La joie c’est la base, il suffit de regarder vivre un enfant pour le réaliser.
Les trois émotions sont inconfortables car elles sont les messagères d’un déséquilibre à adresser.
Et tant qu’on n’exprime pas, n’écoute pas leur message on ne peut pas retrouver la joie.
Enfant on exprime nos émotions en tempête et quand c’est terminé on retrouve directement la joie.
C’est ça le design.
Adulte on court après le bonheur en tentant de trouver des sources de plaisir, d’évitement, des solutions de triche pour bypasser les émotions « négatives » et ça ne fonctionne juste pas du tout.
Je ne sais pas vous mais moi je suis très, très rarement dans la joie.
Je me rappelle ma vie de jeune adulte où je vivais des hauts et des bas vertigineux et je croyais que j’étais dysfonctionnelle. Putain ! Alors que je fonctionnais parfaitement bien (dans une société débile).
Aujourd’hui je suis « mature », mon humeur est bien plus stable, je ne sombre plus dans des tourmentes abyssales, je reste toujours à peu près à flot, je surnage, en fait je me noie lentement.
Je ne sais pas à quel moment ni comment exactement c’est arrivé mais j’ai perdu mon courage à ressentir toute la peine du monde, j’ai fermé les écoutilles, je me protège. Et puis je suis mère je me dois d’être raisonnable, de dompter la violence.
Ce qu’il y a c’est que j’aurais du apprendre à exprimer mes émotions d’une façon qui ne fasse pas de dégâts autour de moi, au lieu de ça j’ai juste appris à les éteindre.
Le problème quand on fait ça, c’est que ces émotions qui sont des messagers temporaires se retrouvent coincées, elles stagnent, elle pourrissent un peu aussi sûrement mais surtout elles étouffent la joie, tout bêtement.
Le bonheur ce n’est pas contourner les emmerdes, c’est les traverser ou se laisser traverser peut être. Dans tous les cas il faut deal with shit. Il n’y a juste pas d’autre option.
The only way out is through!
Rien de bien nouveau là évidemment Je le savais déjà, mais je crois que je ne le comprenais pas complètement dans mon corps.
En fait je réalisais bien qu’en atténuant mon récepteur et mon expression de la peine je me privais aussi des grandes envolées de l’euphorie mais je me disais que c’était un deal honnête. Après tout je choisissais l’intensité que je me sentais capable de processer.
Je croyais que je pouvais contrôler mes ressentis, que cette tiédeur était un progrès souhaitable. Quelle erreur !
Alors que là c’est tellement limpide que mon coeur en bondit d’allégresse comme s’il entendait une musique qu’il avait toujours connu.
Je ne sais pas si ça vous fait le même effet mais si ça vous parle, j’adorerais vous lire sur le sujet.
Parlez moi de votre accès à la joie !